Les folies bergères - de Zidrou et Porcel - Editions Dargaud (28/09/2012)
Histoire :
"A la fin de la guerre - parce que
faudra bien qu'elle se termine un jour, hein! - On s'est tous juré
d'aller fêter ça aux Folies Bergère, à Paris. C'est pour ça le nom."
La guerre de 1914-1918, est bien connue
comme étant la première guerre mondiale mais aussi une guerre des
tranchées. Les soldats doivent tout faire pour rester en vie et l’impact
psychologique de la guerre est très fort. Une compagnie de soldats va
appeler celle-ci « Les Folies Bergère », cette nouvelle appellation leur
permet de garder espoir, de défier la mort et de se trouver des petits
surnoms à chacun d’entre eux. En bref, ils se serrent les coudes,
s’amusent, gardent espoir, luttent et meurent aussi dans d’horribles
souffrances. Certains ne supportant plus la guerre en arrivent à perdre
la raison ou à se suicider.
Lorsque l’un d’entre eux « Rubenstein »
est condamné au peloton d’exécution, tout le monde s’attend à ce qu’il
meurt, mais…. Il se passe quelque chose de tout à fait étrange, il ne
meurt pas, il survit ; c’est un miracle selon certains membres de la
compagnie.
Critique :
L’histoire est intéressante, humaine,
poignante et les personnages sont attachants. On se trouve dans une
situation où l’on se sent dépasser, où l’on craint pour sa vie et pour
ses proches, on se trouve en pleine tragédie. Le scénario est par moment
un peu cru mais il correspond parfaitement au contexte développer dans
cette bande dessinée à savoir la première guerre mondiale. Dans les
souvenirs rapportés par mon grand-père, je ne me souvenais pas qu’un
soldat demandait « passe-moi le thé ou je m’en irai voir les filles,…».
La situation, le contexte font que l’on doive utiliser des mots, des
expressions indispensables pour ne pas dénaturer l’histoire et lui faire
perdre toute crédibilité. Alors que tant le dessin que le scénario
rendent cette bande dessinée crédible et pertinente. J’apprécie la
découverte d’une nouvelle approche de cette guerre des tranchées,… bien
qu’il s’agisse d’une histoire, il n’en demeure pas moins qu’à la lecture
de celle-ci on puisse se sentir projeter en pleine guerre des tranchées
et pouvoir compatir.
Le dessin est sombre, un peu froid et
marquant, mais là encore le contexte de l’histoire fait qu’un dessin
chaleureux ou de « bisounours », aurait pu nous donner comme réflexe de
mettre la bande dessinée de côté. Ici, le dessin est marquant, poignant,
froid et sombre mais correspond parfaitement à l’histoire, au scénario
et ne dénature en rien cette bande dessinée qui devrait être qualifiée
comme impressionnante, spectaculaire et frissonnante.
Note : 7/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire